Moins de mitraillettes, plus de bicyclettes !
Deux nouvelles nous sont parvenues récemment de la municipalité de Perpignan. D’abord l’équipement de la police municipale avec des armes de guerre. Ensuite la suppression des BIP, les bicyclettes publiques de la ville.
Ainsi, dans une ville qui compte ses sous au point de négliger sérieusement la propreté de ses rues, on a encore et toujours de l’argent pour une politique sécuritaire dont on se demande où elle s’arrêtera. Il est vrai que faire peur, pour se présenter ensuite comme un protecteur martial, est devenu la stratégie préférée d’une certaine droite. Par contre, on ne veut plus rien dépenser pour des vélos. Les pères la rigueur d’aujourd’hui oublient sans doute qu’ils sont les comptables de la gabegie financière d’hier, quand ils voulaient jouer à la métropole européenne à coups d’équipements surdimensionnés (théâtre de l’Archipel…) qu’il faut continuer de payer maintenant ?
Les Perpignanais n’auraient pas la fibre cycliste, nous dit-on en guise de justification.Mais a-t-on jamais réfléchi à une vraie politique du vélo en ville? Où sont les pistes cyclables praticables dans un Perpignan où même les trottoirs, laissés à l’abandon et encombrés de poubelles, sont déjà des cauchemars pour les poussettes et les personnes à mobilité réduite ?
Il n’y a aucune fatalité dans la désaffection des Perpignanais pour la bicyclette ! En réalité, rien n’est fait pour qu’ils puissent pédaler ou marcher facilement. Les voitures, pendant ce temps, continuent d’envahir les ruelles du centre-ville, ou de s’amasser sur les nouvelles rocades qui, à peine créées, sont déjà saturées. Mais voilà, mettre en œuvre une politique de transport est plus difficile et plus courageux que de faire peur.
EELV Pays Catalan ne se résigne pas à cet abandon, et appelle les citoyens perpignanais fatigués du « tout voiture » à s’associer à leur réflexion afin de proposer pour notre ville un modèle de transport respectueux de tous.