THT : l’entente cordiale pour une mauvaise solution
Celle de cacher un nucléaire que nous ne devons pas voir. (Mai 2008)
C’est confirmé : La voie du consensus marchand semble l’emporter dans ce dossier - nous aurons une THT pour que la bonne fée électricité nucléaire soit livrée à l’Espagne ; c’est qu’il s’agit maintenant de justifier à tous prix, les investissements déraisonnables décidés depuis des décennies, par des hommes politiques sous influences
Comme il y aura une Trés Haute Tension, la seule question qui reste posée : c’est comment trouver une solution ’propre’, c’est à dire une solution non visible pour la population, qui soit acceptable pour nos élus, et qui leur permette de sauver la face auprès des électeurs.
Les Catalans Nord ne veulent pas voir la THT ? aucun souci, ’on’ nous la cachera, comme ça - le nucléaire fait des affaires et nos élus locaux gagnent sur le terrain de la communication ; Et ni les habitants, ni les touristes ne seront incommodés par la vue de cathédrales métalliques sur nos belles cimes.
Donc, nous cacherons l’objet du délit’ : nous financerons un enfouissement coûteux ; peu importe d’ailleurs, puisque le prix n’a pas d’importance, quand il s’agit de nucléaire. La presse locale l’annonce déjà : "le nouveau combat des anti THT sera donc la voie maritime." Et le ministre Borloo, qui passe pour le sauveur du département (et par la même occasion, redore le blason de son copain Alduy), en nous annonçant une solution sous-marine pour la THT, nous confirme surtout que la question du nucléaire durable est tranchée !
Alors que l’industrie nucléaire, toujours plus couteuse, impose une technologie ’non durable’, avec un usage toujours plus intensif d’équipements nucléaires à bout de souffle, pour lesquels des prolongations de fonctionnement sont décidées en dehors de toute règle de précaution ; alors que les décontaminations, démantèlements, et autres dépenses annexes, mais trés réelles, ne sont pas budgetées par EDF et l’industrie nucléaire, afin d’afficher des prix compétitifs du kW nucléaire ; alors même que l’uranium est sur la voie de l’épuisement planétaire, nos politiques locaux accordent leurs violons sur la partition de Sarkozy.
Aujourd’hui, le seul développement durable que nous garantit Jean Louis Borloo et ses amis, c’est bien le développement de cette industrie du nucléaire. Et si les populations ne veulent pas les voir, elles payeront pour qu’on leur cache les installations. Ce qui est fait dans d’autres pays Européens doit être mis en place chez nous de toute urgence, à savoir un moratoire, un arrêt progressif du Nucléaire, et son remplacement par des énergies renouvellables. La seule et vraie solution immédiate, qui ait du sens pour que le mot "durable" ne soit pas galvaudé, passera d’abord par un arrêt de la marchandisation et de la revente de kW nucléaire à des prix artificiellement compétitifs, dans l’intérêt des populations.