Communiqué Groupe Local EELV Agly Salanque Fenouillèdes

Combien de procès faudra t-il pour faire droit aux réclamations légitimes des habitants de Claira et Saint Hippolyte mais aussi de toute la Salanque ???

Combien de procès faudra t-il pour faire droit aux réclamations légitimes des habitants de Claira et Saint Hippolyte mais aussi de toute la Salanque ???

Depuis 2016, c’est la troisième fois, le 17 Novembre, que les responsables de l’Association Saint Hippolyte- Claira Environnement étaient convoqués par le Tribunal Administratif de Montpellier pour tenter d’annuler l’arrêté préfectoral qui visait l’augmentation des tonnages annuels d’amiante en provenance des PME du bâtiment des PO enfouis sur leurs communes.

La première fois, en 2016, le tribunal avait annulé l’arrêté de 2013 qui autorisait la poursuite de l’exploitation et l’agrandissement d’un casier d’amiante en partie situé sur une zone agricole.

La deuxième fois en 2019, le tribunal avait refusé d’annuler l’arrêté de décembre 2016 qui rétablissait le casier d‘amiante, après l’annulation de 2016, au motif qu’il n’y avait pas d’agrandissement du casier d’amiante.

Le 17 novembre, l’Association, soutenue par la commune de Saint-Hippolyte, a défendu un nouveau recours destiné à stopper l’augmentation du volume du casier sans dire qu’il permettait ensuite d’augmenter de 50% le tonnage annuel autorisé à l’enfouissement qui est passé de 1 000 tonnes à 1 500 tonnes par an. Ceci aggrave les risques de pollution de la nappe phréatique. Car contrairement aux allégations du Rapporteur Public, le fond du casier d’amiante non étanche, est plus bas que le plafond de la nappe qui affleure ! C’est d’ailleurs ce qui s’est déjà produit en 1986 et 2011. Or la nappe phréatique est celle qui alimente non seulement la commune de Saint Hippolyte, mais aussi celle des communes de la côte de Barcarès et de Leucate !

De plus, la « bande d’isolement » du casier d’amiante, qui doit protéger des poussières d’amiante, inclut la bordure de la route départementale au sud et de la voie communale à l’ouest et au nord. Comment peut-on « isoler » une partie de voie publique et garantir que personne n’y entre ? Elle comprend aussi une zone agricole et 2 parcelles pour lesquelles l’exploitant n’a aucune autorisation d’occupation. Quand on sait que les particules d’amiante les plus petites mesurent 0,02 micron soit 5 fois moins que celles porteuses du virus de la Covid 19, on comprend mieux l’inquiétude des habitant-es qui ne veulent pas prendre le risque d’arroser leurs légumes, ou de remplir leurs piscines avec une eau potentiellement polluée et dangereuse !

Pour l’Etat circulez il n’y a rien à « boire », le principe de précaution n’existe pas !

Ce risque avait pourtant été explicitement mentionné dans le rapport de la Commissaire Enquêtrice qui statuait sur la validation du SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux des Nappes du Plio -Quaternaire de la Plaine du Roussillon. Depuis le début de cette activité les tonnages ne cessent d’augmenter, au point de dépasser les 1000 Tonnes autorisées, avec 1200 T en 2017, et 1280 T en 2018 et 1 500 T en 2019 selon le comité de suivi du site ! Le nouvel arrêté préfectoral mis en cause par l’Association ne fait que permettre de valider à postériori un dépassement non autorisé…

Avec la fin de l’obligation d’enquête publique en 2021 entérinée par le gouvernement Macron, c’en est fini de la possibilité de faire respecter le droit en matière d’environnement !

Le groupe local EELV Agly Salanque Fenouillèdes soutient sans réserve le combat de l’Association Claira St Hippolyte Environnement et demande la mise en place rapide pour l’enfouissement de l’amiante et la mise en place d’une protection par géomembrane sur et dans le fonds du casier d’amiante actuel

Patrick MARCOTTE co secrétaire du Groupe EELV Agly Salanque Fenouillèdes

http://groupe-local-eelv-agly-salanque.e-monsite.com/